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Réunion du Conseil général de l'OIE, juin 1993
Réunion du Conseil général de l'OIE, juin 1993

L'OIE a célébré son 75ème anniversaire en 1995 avec plus de 114 organisations d’employeurs membres dans 112 pays. Les membres ont fermement réaffirmé que l'OIT devait rester le principal domaine d'action. Ils ont souligné que l'OIE devait continuer à faire pression en faveur d’une réforme au sein de l'OIT, car celle-ci était confrontée à des problèmes de financement et à une crise politique qui allaient en s’aggravant avec le retrait de la contribution américaine. Les membres ont également renouvelé leur engagement continu à renforcer les organisations d'employeurs, en particulier dans les pays en développement et émergents.

Au-delà de cela, les membres ont également appelé à favoriser le renforcement des liens avec le système des Nations unies, notamment l'Organisation mondiale du commerce, le Programme des Nations unies pour le développement, la Banque mondiale et le Fonds monétaire international. C'était la première fois que la coopération avec le système des Nations unies était intégrée à la stratégie de base de l'OIE.

A. Tabani
A. Tabani, Président de l'OIE et Kofi Annan, Secrétaire général des Nations Unies

Des citations du passé

« Cette réforme est importante. Elle doit nous permettre de tirer parti de notre position stratégique au carrefour des questions économiques et sociales, pour nous aider à mettre en place notre propre stratégie mondiale visant à promouvoir la libre entreprise comme source de création de richesses et d'emplois productifs. »

Hédi Djilani, Président de l'OIE, 1997 – Tunisie. (La réforme fait référence à la restructuration de la direction et de la gouvernance de l'OIE. Elle portait plus précisément sur la création du Comité de direction en remplacement du Comité exécutif, passant le mandat du Président à deux ans et modifiant le poste de Président du Comité exécutif de l'OIE en celui de Vice-président exécutif et de Secrétaire général).
82ème session de la CIT, délégation du Tunisie - M. Hédi Djilani, au premier rang, troisième depuis la gauche
82ème session de la CIT, délégation du Tunisie - M. Hédi Djilani, au premier rang, troisième depuis la gauche
Expansion en Europe de l’Est et en Russie

L'implosion du communisme en Europe de l'Est et en Russie à la fin des années 1980 et au début des années 1990. Cela a clairement été une opportunité pour l'OIE. En 1992, l'OIE a publié un document conjoint avec la Confédération internationale des syndicats libres (CISL) détaillant d'une part les étapes que les deux organisations considéraient nécessaires pour réaliser des réformes économique, sociale et politique constructives et d'autre part le rôle de l'OIT.

Tout au long des années 1990, le personnel de l'OIE a consacré beaucoup de temps et de ressources pour aider les organisations d'employeurs émergentes ou nouvellement créées et pour suivre les recommandations formulées en 1992. L’OIE a collaboré très étroitement avec ACT/EMP. Plus de 13 nouveaux membres d'Europe centrale et orientale ont rejoint l'OIE en moins d’une décennie - ce qui témoigne du succès des efforts de sensibilisation de l’organisation.

C'est alors que la question des employeurs "communistes" et des employeurs "libres", qui posait problème à l'organisation depuis les années 1950, a été définitivement résolue.

Signature officielle du Protocole pour la création de l'Association des organisations d'employeurs bulgares (AOBE) par les 4 constituants, Sofia, décembre 1995
Signature officielle du Protocole pour la création de l'Association des organisations d'employeurs bulgares (AOBE) par les 4 constituants, Sofia, décembre 1995

DES Citations du passé

« L’OIE est avant tout une communauté humaine, elle ne perdurera en tant que force politique que si elle le reste. »

Jean-Jacques Oechslin 1998
Jean-Jacques Oechslin, Président de l'OIE, et Nelson Mandela, Conférence internationale du Travail, juin 1900
Jean-Jacques Oechslin, Président de l'OIE, et Nelson Mandela, Conférence internationale du Travail, juin 1990

La Déclaration de l'OIT de 1998 relative aux principes et droits fondamentaux au travail

Cette déclaration de l'OIT a été élaborée à partir d'une suggestion des employeurs. Ils ont cherché à promouvoir le respect universel des normes fondamentales du travail. Les normes couvrent la liberté syndicale/le droit à la négociation collective, l'abolition du travail forcé et du travail des enfants et l'élimination de la discrimination en matière d'emploi. La déclaration a été adoptée en 1998 et donnait clairement à l'OIT le mandat exclusif dans le domaine des normes du travail. Ce point était essentiel dans une économie mondiale où la technologie était sur le point de transformer le commerce international.

DES Citations du passé

« Le respect des droits de l'homme et la réduction de la pauvreté ne peuvent être atteints que par une collaboration constructive entre les employés et la direction. »

Hiroshi Tsujino, Président de l’OIE, 1993-1994, Japon
81ème session de la Conférence internationale du Travail, 1994. Hiroshi Tsujino, délégué employeurs du Japon et H. Kasakawa, conseiller technique employeurs.
81ème session de la Conférence internationale du Travail, 1994. Hiroshi Tsujino, délégué employeurs du Japon et H. Kasakawa, conseiller technique employeurs.
Le changement de profil de la représentativité des employeurs

Lors de la création de l'OIE en 1920 et jusqu'aux années 1980, les représentants des entreprises se caractérisaient par une présence exclusivement masculine. À partir des années 1980, et dans une plus large mesure dans les années 1990, les femmes ont commencé à occuper des postes plus élevés dans les organisations d’employeurs et à rejoindre les rangs du Groupe des employeurs. La première femme à rejoindre le Groupe des employeurs fut Lucia Sasso-Mazzufferi de Confindustria (Italie) en 1981.

Plus généralement, de 2007 à 2013, le pourcentage de femmes représentant les employeurs à l'OIT est passé de 18,5% à 23,5 %. Vingt ans après le début du nouveau siècle, les femmes sont devenues une force importante tant au sein du Groupe des employeurs qu’à l'OIE, même si beaucoup reste à faire pour accroître leur participation.

284ème session du Conseil d'administration du BIT, Groupe des employeurs, 2002
284ème session du Conseil d'administration du BIT, Groupe des employeurs, 2002

Réseau mondial des relations professionnelles

En 2008, le Réseau mondial des relations professionnelles (GIRN) de l'OIE a été créé. Cette initiative rassemble les principales entreprises des organisations membres de l'OIE pour identifier et anticiper les questions et tendances émergentes en matière de relations professionnelles ou de ressources humaines afin de mieux s'y préparer et de mieux les aborder.

Les membres du GIRN ont également accès à l’expertise et aux connaissances approfondies de l'OIE en matière d'emploi international et de droits de l'homme, ainsi qu'aux perspectives relatives aux initiatives des Nations unies et d'autres initiatives multilatérales ayant un impact sur l'environnement mondial de l'emploi.

Le Réseau mondial des relations professionnelles, une initiative unique de l'OIE et de ses organisations membres pour les professionnels de haut-niveau des relations professionnelles et des ressources humaines, 2011
Le Réseau mondial des relations professionnelles, 2011

S'inspirant de l'exemple du GIRN, en 2008 l'OIE s’est efforcée de mettre en place un Réseau mondial de sécurité et de santé au travail (GOSH). La sécurité au travail a été une préoccupation des membres de l'OIE depuis la création de l'organisation. Tout au long de ces 100 dernières années, l'OIE a soutenu de nombreuses conventions de l’OIT visant à protéger la santé et le bien-être des travailleurs. L'OIE a établi le GOSH, premier réseau spécialisé composé de professionnels de la SST et du développement durable issus d'entreprises multinationales et de fédérations membres, afin de discuter et de débattre sur une base confidentielle des questions actuelles et émergentes relevant de leur compétence.

Réunion du GOSH, Paris, 2015
Réunion du GOSH, Paris, 2015